mars-avril 2012
Observable de la rue, les soirs de mars et d’avril, Vanitas 16:9 se présente sous la forme d’une série (potentiellement infinie) de photographies d’objets quotidiens, dans laquelle chaque image s’écarte légèrement d’une documentation traditionnelle.
« La tradition européenne de la vanité peut s’appliquer au rôle qu’occupe la télévision haute définition au sein du foyer contemporain. En effet, la poursuite industrielle de la haute définition se justifie en général par une aspiration à la vérisimilitude. Cependant, tout en diffusant des nouvelles du monde, la télévision haute définition nous fait oublier le compte rendu quotidien des morts innombrables et indifférenciées qui accompagnent ce processus.
D’un point de vue intellectuel, associée au genre de la vanité, l’action du temps sur l’objet est habituellement représentée comme venant du passé, de l’usure quotidienne, des intempéries, des accidents, etc. Ici, l’action du temps est provoquée par le futur, c’est-à-dire par le design » – AJ
André Jodoin vit et travaille à Toronto.
Vanitas 16:9 is a (potentially endless) series of photographs of everyday objects, each image slightly deviated from a conventional documentation. Vanitas 16:9 can be seen from the street, evenings during March and April.
“The European tradition of vanitas seems relevant to the role of high definition television in the contemporary home. The industrial pursuit of high definition is typically justified by an appeal to verisimilitude. However, in the process of distributing news of the world, high definition television distracts us from the daily reports of massive, undifferentiated death that accompany it.
“In the intellectual genre of vanitas, the action of time on objects is usually portrayed as coming from the past, by daily use, the effect of weather, accidents, etc. This portrayal considers the action of time coming from the future, that is, by design.” –AJ
André Jodoin lives and works in Toronto.